« Projet de réinsertion scolaire des enfants des familles déplacées de la crise du M23 vivant dans le site de Lushagala, au Centre Goma Espérance en partenariat avec le CRP-RDC »

Dans le cadre du partenariat entre le Centre Goma Espérance et le Centre de Résilience Psychologique en RD Congo, un projet de réinsertion scolaire de 31 enfants déplacés au Nord-Kivu qui ont bénéficié de l’ « Assistance en santé mentale et soutien psychosocial dans le site de Lushagala suite à la crise du M23.

Nous voici au deuxième mois de ce projet de réinsertion scolaire.  La première semaine, les élèves ont été réguliers car nous avons réussi à avoir une moyenne de 23 à 24 élèves par jour repartis de la manière suivante :

Semaine 1 :

Lundi, le 29 janvier 2024 : 20 élèves

Mardi, le 30 janvier 2024 : 27 élèves

Mercredi, le 31 janvier 2024 : 17 élèves

Jeudi, le 01er février 2024 : 20 élèves

Vendredi, le 02 février 2024 : 30 élèves

Samedi, le 03 février 2024 : 27 élèves.

Bien qu’étant réguliers, nous remarquons qu’au cours de cette semaine il y a des jours où les élèves sont venus moins nombreux car certains accompagnaient leurs parents pour aller prendre la nourriture et pour recevoir la quantité prévue pour chaque ménage, tous les membres de la famille doivent être présents.

Semaine 2 :

La deuxième semaine a été marquée par l’insécurité suite aux affrontements à Sake et les bombes larguées sur la ville de Goma au quartier MUGUNGA, mais cela ne nous a pas empêché d’atteindre une moyenne de 24 élèves par jour, repartis de la manière suivante :

Lundi, le 05 février 2024 : 24 élèves

Mardi, le 06 février 2024 : 21 élèves

Mercredi, le 07 février 2024 : 26 élèves

Jeudi, le 08 février 2024 : Insécurité

Vendredi, le 09 février 2024 : 23 élèves

Samedi, le 10 février 2024 : 25 élèves.

Le jeudi, 08 février 2024 nous n’avons pas pu amener les élèves à l’école à cause de l’insécurité car les bombes commençaient déjà à tomber le long de la route quittant Lushagala vers CCLK où est situé l’école Goma Espérance. 

Semaine 3 : 

Au cours de la troisième semaine, nous avons amené les enfants seulement deux jours à l’école (le lundi et mercredi) le mardi et jeudi, on s’est trouvé dans l’impossibilité de les amener à cause de l’insécurité et de la panique qui régnaient dans la ville de Goma et ses environs. Le vendredi et samedi, il y a eu détente pour clôturer la troisième période.

Lundi, le 12 février 2024 : 26 élèves

Mardi, le 13 février 2024 : Insécurité

Mercredi, le 14 février 2024 : 13 élèves

Jeudi, le 15 février 2024 : Insécurité

Vendredi, le 16 février 2024 : Détente

Samedi, le 17 février 2024 : Détente.

Nous avons enregistré 3 cas de maladie du coté de nos élèves, nous espérons qu’ils seront en forme le lundi et que le calme revienne pour reprendre les cours avec les autres.

Semaine 4 : 

La situation est en train de redevenir calme durant la quatrième semaine, les cours reprennent, mais certains de nos élèves se sont déplacés vers Goma où la situation était un peu calme par rapport à ce qui se passait au camp de Lushagala, d’autres élèves sont malades et une de nos élèves est perdue pendant cette période de crise. Au cours de cette semaine, nous une moyenne entre 19 et 20 élèves par jour, de  repartis de la manière suivante :

Lundi, le 19 février 2024 : 15 élèves

Mardi, le 20 février 2024 : 19 élèves

Mercredi, le 21 février 2024 : 21 élèves

Jeudi, le 22 février 2024 : 18 élèves

Vendredi, le 23 février 2024 : 21 élèves

Samedi, le 24 février 2024 : 24 élèves.

Cette semaine a été clôturée par la proclamation des résultats de la troisième période, près de la moitié des élèves notés (9/19) ont eu plus de 50% de réussite.

La cinquième semaine du mois de février, la moyenne des élèves réguliers est arrivée à 24 élèves.

Lundi, le 26 février 2024 : 22 élèves

Mardi, le 27 février 2024 : 24 élèves

Mercredi, le 28 février 2024 : 26 élèves

Jeudi, le 29 février 2024 : 24 élèves

Le mercredi 28 février 2024, notre élève de cinquième année primaire qui était brulé a repris le cours car sa santé s’est améliorée et ses plaies sont en train de cicatrisées.

Le jeudi 29 février 2024, notre élève de la cinquième année primaire qui était orphelin de père ; a encore perdu sa mère dans les affrontements qui ont eu lieu à Sake. Elle continue de venir à l’école car la famille a jugé bon pour les enfants de ne pas les informer de la mort de leur mère. Ils sont 5 enfants mais elle seule est bénéficiaire du projet de réinsertion scolaire ; les autres sont abandonnés à leur triste sort. Le psychologue du CRP-RDC, ont annoncé aux enfants afin de commencer le travail de deuil et le soutien psychologique.

LES POINTS POSITIFS

Nous restons reconnaissant envers Adeline (Trauma Aid France), Simon (Centre Goma Espérance) et tous les membres du CRP-RDC pour les dévouements, la bravoure et l’humanisme qui anime tout un chacun de redonner les sourires et l’espoir aux familles et les enfants qui bénéficient de cette réinsertion. 

Ainsi donc, nous pouvons citer certains éléments ; 

DIFFICULTES RENCONTREES

Au cours du deuxième mois, nous avons fait face à certaines difficultés que voici :

Face à ces difficultés, nous avons pu trouver des solutions suivantes :

CONCLUSION

Louant le travail que nous faisons, nous projetons le mois prochain avec toute détermination et soutien aux élèves. Nous CRP-RDC, restons attentifs aux besoins des élèves et des parents. Le CRP-RDC a un projet de protection de l’enfance et la lutte contre les violences basées sur le genre dans le site de LUSHAGALA qui manque de finance pour qu’il soit exécuté. Il reste ouvert pour toute collaboration avec une ONG qui voudrait bien soutenir ces actions.  

Les besoins en santé mentale sont visibles et demandent une continuité de la prise en charge psychologique aux familles déplacées victimes de la crise du M23 au Nord-Kivu. 

Fait à Goma, le 08 mars 2024

Pour le CRP-RDC

Christelle BIRINGANINE Jean Donatus BAHATI

Chargée de Protection de l’enfance et VBG Président du conseil d’administration